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AGROFORESTERIE : L’arbre au service de l’agriculture

AGROFORESTERIE, l’arbre au service de l’agriculture

Pourquoi aborder ce thème dans notre réflexion concernant le Fayence de demain ? Tout simplement parce qu’il ne fait plus aucun doute que le climat évolue et que nous en subissons déjà les conséquences.

Pour rappel les étés 2022 et 2023 ont été particulièrement délicats en matière de ressources en eau. L’année 2024 quant à elle, a été plutôt conforme à ce que nous avions l’habitude de vivre auparavant, nous donnant l’illusion d’un retour à la normale. Mais les études du GIEC, pour ne parler que de celles-ci, sont catégoriques : les prochaines décennies verront le climat s’emballer. Pour notre région, ceci se traduira par de longues périodes de sécheresse ponctuées en saisons intermédiaires de risques sévères de précipitations de grande intensité.

Il paraît donc évident d’adapter nos habitudes et notre territoire à cette réalité climatique imminente. Dans ce texte, nous n’aborderons pas la gestion des aléas d’inondations qui fera l’objet d’une prochaine réflexion, même si le fait de multiplier le nombre d’arbres sur des terrains mis à nu peut favoriser la résistance à l’érosion et aux ravinements qui en découlent.

La réflexion d’aujourd’hui se porte sur la rareté annoncée des ressources en eau douce pour notre consommation et pour notre agriculture locale ainsi que sur la hausse irrémédiable des températures estimée entre 2 à 3,5°C à l’horizon 2050. Autrement dit, le Pays de Fayence pourrait connaître un climat similaire à celui de l’Andalousie.


État des lieux en 2025 :

Un chiffre qui me semble être important de souligner. En 1932, époque à laquelle les populations locales vivaient « de » et « par » leurs cultures, 11 800 Ha de terres étaient exploitées avec les moyens techniques et d’irrigation que l’on peut imaginer. Aujourd’hui ce sont à peine plus de 3 000 Ha qui sont cultivés. Évidemment, nos modes de consommation ont changé, les camions frigorifiques ont remplacé les cultures maraîchères et notre surconsommation d’alimentation carnée ne pourrait se faire sur la seule production locale. D’autant que notre population est passée de 7 000 habitants en 1960 à près de 30 000 aujourd’hui.

Notre territoire, au travers de la Communauté de Commune (CCPF) qui a depuis 2016 intégré la compétence de l’agriculture, a bien compris l’importance que celle-ci peut avoir dans l’économie et dans notre résilience alimentaire. Résilience alimentaire qui est à ce jour bien loin d’être atteinte. Je ne rentrerai pas en détail sur les études et rapports publiés sur ce sujet, ils sont nombreux et parfaitement réalisés. Tout est résumé sur une vidéo produite par la CCPF :
https://www.youtube.com/watch?v=y-fmEVHmHLk&t=3s

L’agriculture fait intégralement partie de l’aménagement de notre territoire, c’est elle qui façonne nos paysages et les entretient. C’est aussi une part importante de notre économie et dans ce sens, elle doit de toute évidence être soutenue et s’accroître. Il est tout de même plus agréable de vivre au milieu des champs et des vergers que de s’entourer d’usines et de centres commerciaux. Sans parler de l’impact environnemental.


L’agroforesterie, une solution d’avenir :

Partant de ces éléments, je suis convaincu de la nécessité d’augmenter nos surfaces de productions notamment de vergers et de maraîchage, l’agroforesterie me semble être parfaitement adaptée à cette évolution.


Comment fonctionne l’agroforesterie :

Pour faire simple, celle-ci s’appuie sur une structure durable combinant des surfaces complantées d’arbres (vergers, oliveraies) et des cultures saisonnières maraîchères ou de légumineuses. Nos anciens maîtrisaient cette technique à merveille particulièrement sur les coteaux en associant la culture des oliviers et celle des pois chiches ou fèves qui précédaient elles-mêmes celle des légumes d’été.

En résumé, c’est tout bénéfice pour la nature et l’agriculteur : baisse des apports en engrais, limitation des arrosages, valorisation des paysages et de la biodiversité. Cependant, ce mode de culture a été mis de côté pendant plus d’un demi-siècle pour laisser place à des méthodes dites conventionnelles voire intensives, qui montrent aujourd’hui leurs limites, surtout quand on analyse leur impact sur l’environnement, les ressources en eau et l’humain.


Des initiatives prometteuses :

Notre territoire, et à fortiori Fayence, doivent s’inscrire dans ce changement de méthodologie. Des exemples sont déjà visibles ici et là. À Tourrettes, outre un tout récent projet d’un exploitant apparemment sensible à la démarche, c’est la commune qui engage des plantations d’arbres fruitiers au milieu des surfaces de maraîchage dans leur ferme municipale. À Fayence une exploitation utilise le couvert d’une oliveraie pour accompagner ses cultures saisonnières. Certainement d’autres cas existent, et c’est tant mieux. Espérons en compter beaucoup d’autres dans la décennie à venir.


 

Crédits photo : agroforesterie.fr

Un défi ambitieux mais nécessaire :

L’agroforesterie devra s’imposer très rapidement et massivement parmi les autres méthodes de culture. Que ce soit pour les particuliers dans leurs jardins ou pour les professionnels dans leurs exploitations. Le challenge qui se profile est très ambitieux : nourrir notre population locale avec des produits de qualité, issus d’un circuit de production court et résilient face aux évolutions climatiques.

Il est encore temps d’agir et de prouver aux sceptiques que nous avons la capacité de contrer les perspectives pessimistes pour notre planète. L’être humain est capable du pire… mais surtout du meilleur. L’adaptation et l’innovation sont dans nos gènes. Tous ensemble, osons avoir de belles ambitions pour Fayence.

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